Comment défendre ses idées en réunion sans écraser ni s’écraser ?

Prendre la parole en réunion, ce n’est pas un concours d’ego. Et pourtant, c’est souvent perçu comme tel. Nous avons alors peur d’être jugé(e), interrompu(e), ou simplement de ne pas réussir à convaincre. Trouver ce juste équilibre entre être sûr de soi et rester ouvert aux autres, est tout un art. Mais avec un peu de méthode et quelques bonnes habitudes, il peut être accessible à tous.

Fini les réunions où vous repartez frustré(e) de ne pas avoir osé parler ! Voici cinq conseils pour vous exprimer clairement et défendre vos idées dans le respect des échanges.

1. Préparez vos idées pour pouvoir les dire simplement

Une réunion n’est pas toujours le bon moment pour improviser. Si vous voulez être écouté et pris au sérieux, la meilleure porte d’entrée reste la préparation. Cela ne veut pas dire tout rédiger mot pour mot, mais prendre un moment pour clarifier votre intention. Pour cela, demandez-vous : au fond, quels sont les objectifs de votre intervention et pourquoi est-ce important ? Cela vous aidera à définir votre message clé, et à aller à l’essentiel sans vous perdre dans les détails. 

2. Affirmez-vous par la communication non vervale

Le saviez-vous ? Le premier contact que nous avons avec un groupe est le contact visuel. Le simple fait de regarder vos interlocuteurs, sans fixer, mais en balayant doucement le groupe, donne à chacun l’impression que vous vous adressez à lui, et donc de mieux retenir l’attention. Accompagnez ce regard d’un sourire naturel, vous vous sentirez à la fois en pleine confiance et écouté.

Votre voix entre également en scène dans votre prise de parole. Parlez posément, avec calme et clarté, sans vous presser. Prenez le temps d’articuler, de respirer, et n’ayez pas peur des silences. Une pause bien placée vaut souvent mieux qu’un long discours !

3. Adoptez un langage qui engage vos responsabilités

Attention, faire entendre sa voix en réunion, ce n’est pas hausser le ton ou parler plus fort que les autres ! C’est avant tout être clair sur ce qu’on pense, et le dire avec calme et respect. 

Pour cela, le choix des mots compte. Préférez des formulations qui engagent votre responsabilité en utilisant “je” plutôt que des généralisations ou des jugements accusateurs avec le “tu” / “vous”. Par exemple :

– « De mon point de vue… » plutôt que « C’est évident que… »

– « Ce que j’observe, c’est que… » plutôt que « Vous vous trompez… »

4. Accueillez les objections avec ouverture

Quelqu’un émet une objection suite à votre intervention ? Commencez par écouter pleinement ce qui est dit. Ne vous précipitez pas à répondre ou à couper la parole.  Prenez le temps de comprendre la vraie préoccupation derrière l’objection.

Une fois l’objection formulée, reformulez-la à voix haute, pour montrer que vous êtes attentif et que vous cherchez à comprendre, par exemple : « Si je te suis bien, tu penses que… ». Cette simple étape désamorce souvent les tensions et instaure un climat de respect mutuel.

5. Appuyez-vous sur des faits et exemples concrets

Une fois que vous avez bien saisi ce que votre interlocuteur a exprimé, expliquez clairement votre point de vue, en vous appuyant sur des exemples précis, des chiffres ou une expérience vécue qui illustrent clairement votre idée (d’où l’importance de la préparation en amont!).

Par exemple, si quelqu’un remet en question la faisabilité d’un nouveau process, vous pouvez répondre : « Je comprends votre inquiétude sur le délai, mais dans un projet similaire que nous avons mené l’an dernier, nous avons réussi à respecter les échéances grâce à une meilleure coordination entre les équipes. » Ce type de réponse concrète rassure et crédibilise votre argument.

Et si vous n’avez pas toutes les réponses sur le moment, ce n’est pas un problème : dites-le simplement et proposez de revenir avec plus d’infos. Cette transparence montrera votre sérieux et votre volonté de collaborer, plutôt qu’une réponse trop vague.

Surtout, ayez confiance en ce que vous avez à dire. Vos idées idées méritent d’être partagées, alors la prochaine fois, n’attendez pas que ce soit le « bon moment » : créez-le !